Fiche d'identité

Histoire

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La ville d’Éperlecques, comme la plupart des communes du Pas-de-Calais, a vécu très durement les deux conflits mondiaux qui ont ensanglanté le XXe siècle : un cimetière anglais en témoigne (combattants de 1914-1918) et un blockhaus qui était considéré comme le plus important d’Europe (1939-1945). Toutefois, et c’est le livre de Henri de Laplane qui nous l’apprend ici, ces hécatombes humaines sans précédent ne furent que les épisodes récents d’une destinée le plus souvent vouée à la violence collective.

Dès l’année 879, en effet, le village d’Éperlecques était dévasté et brûlé par les Normands et ensuite, après les luttes féodales, la guerre dite de Cent Ans, qui se prolongea, en réalité, pendant deux siècles, vit la région constamment à feu et à sang (avec des points culminants, pour notre terroir, de 1346 à 1350, en 1380 et les années suivantes, en 1436...), les affrontements reprenant au XVIe siècle et devenant permanents, autour du château d’Éperlecques, de 1597 à 1638, entre Français et Espagnols, jusqu’au démantèlement de la citadelle en 1639 et la pendaison de son capitaine au sommet du donjon.

On pourrait citer bien d’autres faits de violence au cours des siècles suivants, mais l’histoire de la cité ne se résume pas à ces confrontations guerrières ; il y a aussi cette vaste et fertile vallée où elle se trouve, formée au nord par la majestueuse forêt de Betloo, où s’élève la chapelle Notre-Dame des Trois Cayelles ; son territoire étendu où l’on ne circulait qu’en bateau ou par des sentiers glissants...

    >    Source : La France pittoresque

Le Blason de la Ville

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Écartelé: aux 1er et 4e d'azur à trois barres d'or et au franc canton senestre échiqueté d'or et d'argent, aux 2e et 3e d'argent à trois étoiles d'azur.

Décorations:
Croix de guerre 1939-1945.

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NOTES, COMMENTAIRES, BIBLIOGRAPHIE


Armorial du Pas-de-Calais, tome II, P. Bréemersch, J-Y. Léopold, p. 199.

Le blason de la commune d'Eperlecques, déjà en usage depuis longtemps quand fut établi l'Armorial du pas-de-Calais (tome II, 1996), demeure un mystère.
Il ne semble correspondre à aucune des familles seigneuriales du lieu, qui sont connues et illustres: les De Brimeu, les De Croy, les comtes Pignatelli d'Egmond au XVIIIe siècle, jusqu'au chevalier de Harchies, dernier seigneur en 1789. De plus, elles sont douteuses: aux premier et quatrième quartiers, le canton senestre est à enquerre, et à la place des barres, peu prisées, on verrait plutôt des bandes, plus "respectables". 
En 1996, la commune a confirmé, selon l'Armorial, sa volonté de les conserver telles, fautives (à enquerre) et inexpliquées. 
Seule piste: on peut imaginer, dans le quartier aux étoiles, une "réécriture" des armes de Philippe de Bersacques, écuyer, seigneur de Welles, bailli de la châtellenie d'Eperlecques en 1469, co-seigneur, châtelain et capitaine d'Eperlecques en 1473, époux de Jacqueline de Wailly, et qui portait d'azur à trois molettes à cinq rais d'argent.
(Jacques Dulphy)

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